Nicolas Sarkozy a promis reconnaissance et aide aux Harkis
LEMONDE.FR avec Reuters | 31.03.07 | 17h41 • Mis à jour le 31.03.07 | 17h41 Nicolas Sarkozy a promis samedi aux anciens supplétifs musulmans de l'armée française en Algérie, les Harkis, et à leurs familles de reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans le sort douloureux qui a été le leur. Le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle, qui n'a de cesse de fustiger la "repentance systématique" qui "nourrit la honte d'être français", a fait exception devant une centaine de représentants de Harkis reçus à son QG de campagne. "RÉBELLION INDÉPENDANTISTE"
"Je veux rendre hommage aux soldats que vous fûtes. Des soldats qui ont combattu dans l'armée française contre la rébellion indépendantiste de 1954 à 1962", a-t-il dit. "La nation a un devoir moral envers vous." "Si je suis élu président de Selon lui, 60 000 musulmans français avaient été massacrés entre les accords d'Evian de mars 1962, qui mirent fin à la guerre proprement dite, et l'indépendance algérienne, en juillet 1962. Seulement 10 % du million de Harkis qui s'étaient placés sous la protection de l'armée française avaient pu s'établir en France entre 1962 et 1968, toujours selon lui. "Je le dis : ACCUEIL "INDIGNE" EN FRANCE Le candidat de l'UMP, qui s'exprimait en présence du ministre délégué aux anciens combattants, Hamlaoui Mekachéra, a d'autre part estimé que l'accueil des Harkis rapatriés en France après la guerre d'Algérie avait été "indigne". Il s'est engagé à faire profiter ces Français musulmans et leurs descendants de la "discrimination positive" qu'il promet d'instaurer en faveur des secteurs de la population les plus défavorisés, notamment en matière de formation, d'accès à l'emploi, au logement et aux fonctions et postes politiques. " "Respectons toutes les victimes de la guerre d'Algérie", a déclaré Nicolas Sarkozy, qui a promis de continuer à travailler à l'amélioration de la circulation des personnes entre